Le changement climatique engendre des conflits dans le monde entier. Les modifications de l’environnement dues au réchauffement de la Terre entraînent des pénuries de ressources qui déclenchent des conflits ou exacerbent des conflits déjà existants. La plupart d’entre eux sont des conflits liés à la terre et à l’eau. La population civile souffre doublement, d’une part des conséquences du changement climatique, d’autre part des effets dévastateurs des conflits armés. C’est pour cela que la politique climatique et la politique de la paix doivent être considérées ensemble.
La crise climatique et les conflits armés sont l’objet d’actions de politique de sécurité. La priorité est cependant claire: alors que la politique climatique mondiale et nationale progresse lentement et avec peu d’effet, le commerce du matériel de guerre est florissant dans le monde entier. Les dépenses pour du matériel de guerre augmentent chaque année. La logique de l’armement militaire continue de dominer la conception globale de la sécurité. Plus de la moitié des pays les plus touchés par les conséquences du changement climatique sont impliqués dans des conflits armés. En même temps, ces pays ne contribuent que peu ou pas du tout à la crise climatique. Les plus gros émetteurs de CO2 en sont les principaux responsables et favorisent ainsi l’émergence de conflits.
Nous demandons donc:
• Que les entreprises suisses et la place financière suisse soient tenues responsables des émissions de CO2, des exportations de matériel de guerre et des violations des droits humains.
• Une priorisation des menaces réelles au lieu d’investir dans des projets d’armement se chiffrant en milliards de francs. Pas de financement de guerres par la Suisse.
• Le climat et les conflits poussent des millions de personnes à fuir. Nous exigeons la solidarité, l’admission et le droit au séjour des personnes réfugiées en Suisse.
• Défenseuses et défenseurs de la terre et de l’environnement sont menacés, emprisonnés et tués dans le monde entier. La Suisse doit appliquer efficacement ses lignes directrices sur les défenseuses et défenseurs des droits humains à l’étranger et contribuer ainsi à leur protection.
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