Birdlife Suisse a récemment fait savoir qu’en Suisse, près de 40% des oiseaux sont menacés d’extinction. Ce qui est vrai pour la Suisse ne sera guère différent en France ou en Autriche. Les oiseaux se nourrissent en grande partie d’insectes. Quant à elles, les insectes diminuent plus fortement qu’on ne le pensait jusqu’à présent. C’est ce qu’annonce le média d’écologie français Reporterre le 10 octobre dernier.
Comme souvent, on a envie de dire : assez de mauvaises nouvelles ! S’il est important de se soustraire à la diffusion permanente de mauvaises nouvelles et de regarder là où il y a une invitation à agir et de l’espoir, il est tout aussi essentiel de regarder la réalité en face. C’est pourquoi nous vous proposons ceci :
Ces derniers jours, nos médias nous ont présenté des images étonnantes de nuées d’hirondelles. Dans leur voyage tardif vers le sud, les hirondelles ont dû faire des pauses à cause de la pluie incessante et certaines ont souffert de la faim. En 1974, une situation similaire s’était produite : Swissair avait alors transporté des centaines de milliers d’hirondelles vers le sud.
Le fait que les insectes diminuent est connu depuis longtemps. Reporterre rapporte une étude publiée le 8 octobre par le Peer Community Journal qui démontre que les données publiées en 2020 relativisaient l’ampleur de la diminution des insectes ainsi que les causes possibles dues à l’agriculture industrielle. Il faudrait prendre des mesures beaucoup plus drastiques pour contrer cette évolution.
Ainsi, les hirondelles – comme d’autres espèces – sont doublement menacées : par la destruction de l’environnement et par le changement climatique. Il y a de moins en moins d’insectes et les conditions météorologiques modifiées par le changement climatique rendent la migration des hirondelles plus difficile, ce qui représente un plus grand risque pour elles.
Certes, si nous voyons des hirondelles affamées échouées, nous pouvons les collecter comme il y a des années et les envoyer à la station ornithologique de Sempach. Mais cette fois, nous devons aussi nous pencher sur les causes et nous engager pour une gestion plus durable de la création. – Pourquoi l’épandage de glyphosate est-il toujours autorisé ?
C’est un exemple très simple de la complexité de la crise environnementale et climatique. Là où la politique échoue (il n’y a pas que les hirondelles ;-), c’est aux hommes d’agir dans le cadre qui est le leur.
Merci Hansuli pour cette réflexion.
Je suis aussi persuadé que l’accent mis sur la paix par les anabaptistes peut se concrétiser dans la paix avec la création. Effectivement, nous avons du chemin à faire. Devant l’urgence, nous ne pouvons qu’avancer avec humilité en marchant avec le Seigneur, car nos efforts humains ne suffiront pas, mais nous pouvons nous appuyer sur Lui pour traverser ces temps de turbulences dans lesquels nous sommes entrés. Je reste émerveillé par la force des êtres vivants, des plus petits aux plus grands et leur capacité à se rétablir, mais encore faut-il qu’on leur laisse un peu d’espace pour vivre…
Amitiés.