Les horreurs commises sous nos yeux contre les humains et contre la création dans le monde entier nous interpellent et nous laissent perplexes. La raison d’État, la loi du plus fort, les intérêts des puissants, les ambitions impérialistes, le soi-disant impératif sécuritaire et militaire, les armes autonomes sous l’égide de l’intelligence artificielle, sont-ils en train d’écraser l’humanité ? Que pouvons-nous, que devons-nous faire ? Le philosophe israélien Omri Boehm, auteur du livre “Universalisme radical“, dispose d’un argumentaire philosophique, biblique et théologique qui nous met devant nos responsabilités humaines. La différence entre les humains et les animaux, dit-il, c’est que les humains n’ont pas que des droits, ils ont aussi des obligations. Ces obligations dépassent à un certain moment les lois et les conventions ou conformismes humains ou étatiques. Elles sont d’un ordre supérieur, moral, car il s’agit de préserver la justice et la dignité. Abraham le savait et c’est ainsi qu’il a confronté Dieu en disant : « Tu ne vas tout de même pas détruire les justes avec les injustes ? » (Gen 18). Il existe une justice et une vérité qui dépassent toute convention humaine et tout dogme religieux. La foi, c’est d’y croire, de l’appliquer et prendre sa défense.
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