Ces derniers temps, le pacifisme est souvent évoqué. Certains disent qu’il a échoué tandis que d’autres prétendent que c’est maintenant que nous en avons besoin et qu’il devra faire ses preuves. Les groupements pacifistes sont sollicités, ainsi que les églises dites pacifistes. La tension entre les appels à l’armement à tout va et les déclarations contraires est palpable. Or le pacifisme ne vit pas d’appels et de déclarations. Le pacifisme, ce n’est pas non plus une recette ou une simple théorie. D’abord, il y a des pacifismes et il s’agit toujours d’un état d’âme, d’une manière de voir la violence, de l’interpréter et d’agir sur elle. Mais avant tout, le pacifisme consiste à dénoncer la guerre et à s’engager contre tout argument visant à la justifier.
En 1937, alors que la Seconde Guerre mondiale prenait de l’ampleur, Aldous Huxley publiait l’Encyclopaedia of Pacifism. Cet ouvrage vient d’être publié en français. L’émission Les beaux parleurs de la RTS a invité Patrick Morier-Genoud pour parler de la pertinence de ce livre presque centenaire. Beaucoup de choses ont évolué depuis 1937, mais bon nombre de problèmes sont toujours d’actualité: un soldat armé et équipé coûte très cher, alors que la vie d’une grand-mère ne coûte rien aux armées…
